En phase blanche, l'oie de Ross peut être confondue avec l'oie des neiges. Cependant, elle est bien plus petite, elle possède un petit bec sans ligne noire sur le tomium et avec de faibles protubérances bleuâtres à la base. La tête est plus petite, plus arrondie, le cou est plus fort et plus épais. Le corps est relativement plus massif.
Contrairement à l'oie des neiges, la tête est rarement teintée de roussâtre à cause de l'eau. Le plumage est entièrement blanc sauf les primaires qui sont noires. Le bec est rose rougeâtre foncé, l'onglet est plus clair. La zone verruqueuse bleuâtre est plus ou moins étendue à la base, plus importante chez les vieux mâles, presque inexistante chez les femelles et les jeunes mâles. Les pattes et les pieds affichent une couleur rose rougeâtre. Les iris sont brun foncé. Les juvéniles diffèrent de l'oie des neiges par leur plumage bien plus blanc. Seul un peu de grisâtre marque l'arrière du cou et les scapulaires. Les pattes sont gris verdâtre, devenant plus roses durant le premier hiver.
On signale rarement des oies de Ross de phase bleue (seul un infime pourcentage d'entre elles sont bleues, alors que jusqu'à 50 pour cent des oies des neiges le sont). Les oies de Ross en phase bleue ne sont guère différentes des oies des neiges, mais elles semblent avoir beaucoup plus de blanc sur le ventre.
Oie de Ross cacarde, criaille, siffle. L'oie de Ross a un cri aigu, presque grinçant, en deux intonations "loûc loûc", tandis que l'oie des neiges émet un monosyllabique "caûc" moins aigu.
Selon les saisons, les habitats diffèrent. Pendant la nidification, l'oie de Ross fréquente les toundras des plaines côtières et des grandes îles. Elle hiverne dans les prairies humides et dans les champs. Pendant la migration d'automne, on la retrouve en plaine, dans les rizières et dans les chaumes. L'oie de Ross niche surtout dans le Territoire du Nord-Ouest, au Canada mais également ailleurs dans la zone arctique, notamment dans la Terre de Banks, l'île Southampton et le long de la rivière McConnell qui se jette dans la baie d'Hudson. Autrefois, l'oie de Ross prenait ses quartiers d'hivernage presque exclusivement dans la vallée de Sacramento, en Californie. Désormais, son aire d'hivernage est plus vaste et son comportement migratoire a considérablement évolué en raison des modifications apportées dans les techniques agricoles. L'oie de Ross emprunte la route de l'Oregon et du nord-ouest du Montana et un petit nombre parvient aussi loin dans le sud que le Nouveau-Mexique et le nord du Mexique. Certains autres, qui ont sans doute suivi la vallée du Mississippi arrivent régulièrement sur le littoral de la Louisiane et du Texas où elles se mêlent aux bandes d'oies des neiges. Ailleurs aux Etats-Unis, sa présence est accidentelle sur les côtes orientales et occidentales.